tag:blogger.com,1999:blog-54411549599246217272011-04-15T10:30:36.401+02:00Le philoblog de Pierre-Alexandre DutotBlog de philosophie, rédigé par Pierre-Alexandre Dutot, traitant de sujets divers et variés: l'éthique, la morale, la philosophie politique, l'esthétique, la philosophie du droit, la théorie de la connaissance, la philosophie de l'histoire, l'épistémologie, la philosophie de l'histoire, la philosophie du langage... Il s'agira ici de philosopher autrement.Pierre-Alexandre Dutothttp://www.blogger.com/profile/18179349846518304728noreply@blogger.comBlogger3125tag:blogger.com,1999:blog-5441154959924621727.post-36318125645065493862011-03-20T02:31:00.007+01:002011-04-06T04:55:50.635+02:002011-04-06T04:55:50.635+02:00La philosophie est une méta-discipline de la connaissance objective<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-YnH9ydbZP1M/TZvTU3A_yHI/AAAAAAAAAHo/t2eA45gvr5g/s1600/1299872172.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="212" src="http://1.bp.blogspot.com/-YnH9ydbZP1M/TZvTU3A_yHI/AAAAAAAAAHo/t2eA45gvr5g/s320/1299872172.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div style="margin-bottom: 0cm;"> « <b>Sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence.</b> » </div><div style="margin-bottom: 0cm;">(Ludwig Wittgenstein, <u>Tractatus logico-philosophicus</u>, 7.)</div></td></tr>
</tbody></table><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"></td></tr>
</tbody></table></td></tr>
</tbody></table><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia,'Times New Roman',serif;">Le caractère singulier de la philosophie réside dans le fait que l'on ne saurait l'assimiler à quelque autre forme de connaissance que ce soit. Que l'on en soit conscient ou non, il y a <i>philosophie</i> toutes les fois qu'il y a <i>connaissance</i>. L'appréhension du réel ne se fait pas <i>ex-nihilo</i> mais induit une ontologie implicite. Connaître une chose revient inévitablement à déterminer un domaine de définition dans lequel la chose en question pourra être située. Situer l'objet que l'on cherche à connaître permet de l'ancrer dans une <i>matrice de présupposés</i>. Le présupposé est un référentiel: il fixe des constantes grâces auxquelles la matrice se tient, acquiert un sens et permet ainsi de représenter une chose au-delà de l'intuition. En somme, l'intuition est transcendée par la contextualisation, de sorte que connaître une chose n'est possible qu'en la replaçant dans un domaine de définition.</span></div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia,'Times New Roman',serif;"><br />
</span></div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia,'Times New Roman',serif;">La finalité de l'activité philosophique est de déterminer l'essence des référentiels, ou propositions atomiques, à partir desquels tout système de connaissance se tient. Vient ensuite la nécessité d'accorder ces référentiels entre-eux afin qu'ils forment une matrice cohérente dont les fondements et les limites sont apparents. Dès lors, la connaissance n'est plus isolée, particulière voire relative: elle se tient dans un contexte qui détermine sa valeur, son sens et sa portée. C'est en cela que la philosophie peut être définie comme étant la discipline à partir de laquelle se fondent toutes les autres. Si l'on devait se représenter la place de la philosophie dans la hiérarchie de la raison humaine, elle serait le sommet d'une pyramide qui ne cesse de s'étendre. Ainsi, la philosophie est une <i>méta-discipline</i> dont les ramifications sont à priori susceptibles de se prolonger à l'infini.</span></div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia,'Times New Roman',serif;"><br />
</span></div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia,'Times New Roman',serif;">Appréhendée comme il suit, l'activité philosophique apparaît comme inéluctablement rationnelle. C'est en cela qu'elle se distingue d'autres <i>méta-disciplines</i> possibles mais qui ne relèveraient toutefois pas de la connaissance objective. Par connaissance objective, entendons l'ensemble des représentations mentales <i>intégrées</i> à une matrice prédéterminée. Dès lors, toute représentation, pour être objective, doit dépendre de propositions premières de nature relative. Le caractère relatif des référentiels d'une matrice tient à ce que ceux-ci doivent fixer l'étendue et les limites de la connaissance possible. Ainsi, la faculté de connaître peut prospérer sous le règne de l'expérience tout en intégrant les données brutes du <i>sensible</i>. Il est manifeste que l'expérience peut errer, que les sens sont eux-mêmes limités mais aussi que le monde s'exprime au travers du prisme de la conscience. Dans cette optique, le fait d'essayer de connaître une chose tout en ayant conscience des limites de cette connaissance même est fondamental.</span></div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia,'Times New Roman',serif;"><br />
</span></div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia,'Times New Roman',serif;">Les fruits de la connaissance objective sont eux-mêmes le fruit d'un contexte. Reconnaître qu'une chose ne peut pas être connue de façon sûre, ne serait-ce que de façon provisoire ou méthodologique, est donc hautement préférable aux vérités trop sublimes qui donnent l'impression de se suffire à elles-mêmes. Par conséquent, l'activité philosophique est de favoriser tant l'essor de nouveaux champs de la connaissance du réel que l'éviction des conceptions fallacieuses qui sédimentent l'esprit.</span></div><div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/5441154959924621727-3631812564506549386?l=lephiloblog.blogspot.com' alt='' /></div>Pierre-Alexandre Dutothttp://www.blogger.com/profile/18179349846518304728noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5441154959924621727.post-2921999319423710992010-10-29T04:49:00.007+02:002011-03-20T02:18:45.470+01:002011-03-20T02:18:45.470+01:00Qu'est-ce que l'Athéisme?<i><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Propos liminaire</span></i><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Après avoir défini ma conception de la philosophie, je souhaite dès à présent traiter de l'Athéisme et opérer un véritable <i>retour aux sources</i>. Si beaucoup se disent Athées, combien parmi-eux connaissent réellement toute la portée de cette philosophie? L'Athéisme se distingue tant de la croyance que de l'incroyance: c'est une <i>tabula rasa</i>.</span></div><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br />
</span><br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><img border="0" height="213" src="http://2.bp.blogspot.com/_u8o71JJYmgE/TMo1rG4_dNI/AAAAAAAAAGM/2-287vOsr5Y/s320/emerv.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="320" /></span></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Être Athée, c'est accepter l'émerveillement.</span></td></tr>
</tbody></table><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/_u8o71JJYmgE/TMo1rG4_dNI/AAAAAAAAAGM/2-287vOsr5Y/s1600/emerv.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"></a></span></div><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br />
</span><br />
<b><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Qu'est-ce que l'Athéisme?</span></b><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br />
</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">L'Athéisme sera défini négativement et positivement.</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br />
</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br />
</span><br />
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">I. Définition négative de l'athéisme</span></b></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br />
</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Avant d'entreprendre une définition <i>essentielle</i> de l'Athéisme, je souhaite de prime abord distinguer l'Athéisme des idéologies dont il se distingue substantiellement. Cette distinction me paraît nécessaire dans la mesure où les critiques dirigées à l'égard de l'Athéisme partent d'une confusion sur l'essence même de cette doctrine. Ainsi, l'Athéisme est souvent confondu avec une pluralité d'idéologies: l'anticléricalisme, le scepticisme, le dogmatisme, le scientisme, l'agnosticisme et l'incroyance.</span></div><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br />
</span><br />
<ul><li><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">L'Athéisme contre l'anticléricalisme</span></li>
</ul><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">L'Athéisme se distingue très nettement de l'anticléricalisme en ce que, d'une part, il promeut l'ouverture d'esprit et que, d'autre part mais consubstantiellement, il récuse toute forme de sectarisme. Or l'anticléricalisme est une idéologie fondamentalement intolérante et perverse puisqu'elle rejette violemment toute interpénétration entre le phénomène religieux et la société. L'Athéisme ne confine pas, contrairement à nombre d'idées reçues, au rejet de la religion: l'Athéisme existe <i>en-dehors</i> de la religion. L'Athéisme est justement isolé du phénomène religieux. La religion n'a aucune incidence ni même aucune emprise sur l'Athéisme. Et si l'Athéisme peut évidemment conduire à une critique de la religion, sa finalité n'est pas de s'opposer à la religion et au clergé. En ce sens, l'Athéisme est certes <i>en-dehors</i> du phénomène religieux mais il est également <i>au-delà</i> de celui-ci.</span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br />
</span></div><ul><li><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">L'Athéisme contre le scepticisme</span></li>
</ul><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Si l'Athéisme consistait à refuser toute vérité stable, alors l'Athéisme n'aurait en lui-même rien de certain. L'Athéisme n'est pas non plus formellement opposé au scepticisme car la doctrine sceptique trouve écho dans la méthode Athée. Et si l'Athéisme refuse d'admettre le scepticisme comme une fin en soi, c'est manifestement parce qu'il en fait un moyen et qu'il l'intègre pleinement dans sa méthode. L'Athée se doit dans un premier temps de tout remettre en cause, y compris son propre Athéisme. Cette étape est nécessaire. Elle permet d'évacuer les préjugés, les conceptions fallacieuses et les raisonnements trop imbus de leur perfection pour être bien fondés. Ainsi, l'Athéisme dompte le scepticisme afin d'en faire un instrument au service de la seule vérité.</span></div><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br />
</span><br />
<ul><li><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">L'Athéisme contre le dogmatisme</span></li>
</ul><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">De par sa nature, l'Athéisme est la négation la plus radicale du dogmatisme. Il se distingue en effet tant du scepticisme que du dogmatisme. Mais à la différence de la doctrine sceptique, le dogmatisme ne fait l'objet d'aucune forme d'appropriation par l'Athéisme. En réalité, l'Athéisme naît de la volonté de séparer la vérité du dogme à partir du critère d'<i>identité</i> qui lui-même se décompose en deux branches fondamentales: l'<i>ipséité</i> et l'<i>eccéité</i>. À titre d'exemple, considérer que 2 + 2 = 4 ou que le support fonctionnel de la vue chez l'homme est l'œil n'est pas un dogme. C'est une vérité car, contrairement au dogme, elle repose sur une réalité invariable et constatable. La vérité obéit d'une part à l'<i>ipséité</i> (du latin: <i>la chose en elle-même</i>) car elle est constante et immuable, et d'autre part à l'<i>eccéité</i> (du latin: <i>ici</i>) car elle est réelle et vérifiable. Le dogme, s'il est évidemment immuable, ne possède toutefois pas l'<i>eccéité</i>. Il repose dans le vide de l'abstraction, dans l'imagination métaphysique. Dès lors, l'Athéisme est un anéantissement du dogme et une consécration du réel. L'Athéisme est un retour à la réalité.</span></div><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br />
</span><br />
<ul><li><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">L'Athéisme contre le scientisme</span></li>
</ul><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">La dérive scientiste est peut-être la plus dangereuse pour l'Athée car elle est d'autant plus aisée que destructrice. Oui: la Science est un émerveillement et l'Athée risque tristement de succomber à sa beauté au point de la pervertir dans sa nature. L'Athéisme considère la Science comme un moyen fondamental et donc indispensable. Évidemment, la tentation est grande d'ériger ce moyen en fin. Cependant, du point de vue de l'Athéisme, la Science est une discipline objective, neutre et dénuée de tout sens moral ou éthique. Il serait donc totalement absurde d'ériger la Science en finalité et cela ne pourrait se faire sans l'affubler de caractéristiques qui ne lui sont pas intrinsèquement propres. En conséquence, la Science serait détournée et dénaturée tandis l'Athéisme perdrait toute sa substance en ne devenant finalement qu'une forme de croyance parmi tant d'autres. Il y aurait là une négation manifeste de sa nature et l'Athéisme cesserait d'être.</span></div><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br />
</span><br />
<ul><li><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">L'Athéisme contre l'agnosticisme</span></li>
</ul><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">L'agnosticisme est une doctrine hautement corrompue en ce qu'elle induit, de par sa nature, une forme de relativisme plus ou moins prononcée. Ce qui distingue irréversiblement l'Athéisme de l'agnosticisme est, en substance, que l'agnostique n'établit aucune différence formelle entre la vérité et le dogme. Or en s'abstenant de reconnaître toute forme de vérité (ou de dogme, puisqu'ils sont confondus), l'agnosticisme entre en contradiction avec sa propre doctrine. En effet, la volonté de ne point admettre de vérité constante et immuable est bel et bien un dogme et peut-être le plus grossier de tous. L'Athéisme, en ce qu'il opère une distinction radicale entre ce qui relève du domaine de la vérité et ce qui relève du dogme, est fondamentalement et intrinsèquement opposé à l'agnosticisme et plus généralement à toute doctrine relativiste.</span></div><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br />
</span><br />
<ul><li><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">L'Athéisme contre l'incroyance</span></li>
</ul><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Il est courant de constater que l'Athéisme est confondu avec le fait de croire en l'inexistence du divin ou, plus radicalement, de ne pas croire en la divinité. En vérité, il y a là un amalgame considérable. L'Athéisme n'est ni l'antithéisme, ni l'incroyance. L'Athéisme se situe <i>en-dehors</i> du schéma mental de la croyance surnaturelle. Et c'est en ce sens qu'il n'est pas une simple croyance. De fait, l'Athéisme n'est pas une doctrine nihiliste. L'Athéisme n'opère aucune inversion des valeurs. L'Athéisme n'oppose pas la Terre au Ciel, le monde naturel au monde surnaturel, l'immanent au transcendant, le phénomène au noumène... L'Athéisme est une philosophie moniste, elle est un retour à la réalité. Par conséquent, l'Athéisme ne saurait être confondu avec l'incroyance puisque situés à des degrés de pensée différents.</span></div><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br />
</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: center;"><b><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">II. Définition positive de l'Athéisme</span></b></div><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Après avoir brièvement montré en quoi l'Athéisme pouvait se distinguer d'un certain nombre de doctrines ou de schémas de pensée, je me propose désormais de considérer l'Athéisme en tant que philosophie à part entière afin d'en révéler les principales caractéristiques. L'Athéisme se caractérise par le rejet de l'anthropomorphisme, le retour au réel et la finalité pratique.</span></div><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br />
</span><br />
<ul><li><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">L'Athéisme, une négation de l'anthropomorphisme</span></li>
</ul><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"> L'Athéisme se caractérise par un rejet de toute connaissance dérivant de l'anthropomorphisme, c'est-à-dire de cette tendance qui consiste à calquer à l'objet que l'on cherche à étudier des attributs ou des comportements spécifiquement humains. La connaissance bien-fondée doit être objective et ne reposer que sur des éléments vérifiables. Elle doit se détacher de la spéculation métaphysique qui érige des systèmes rationnels complexes à partir de dogmes totalement subjectifs et arbitraires. En ce sens, l'Athéisme est une arme contre les discours sophistiques et spéculatifs. En rejetant l'anthropomorphisme, l'Athéisme rejette également tout anthropocentrisme: l'homme, aussi complexe soit-il, n'est ni le centre de l'univers, ni le centre de toute connaissance. Dès lors, l'Athéisme se propose de bâtir la philosophie autour du réel, de la réalité et du monde pris dans son entière diversité.</span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br />
</span></div><ul><li><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">L'Athéisme, un retour au réel</span></li>
</ul><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"> Le <i>retour au réel</i> consiste en une vision moniste du monde et de ses objets. L'essence de la réalité est une et indivisible: elle est la réalité prise en tant qu'elle-même. L'Athéisme conçoit le monde selon ce principe d'unicité qui est le seul garant du critère de vérité des choses. Il n'y a rien à opposer à la réalité elle-même. Certes, la <i>complexité</i> du réel est susceptible de décourager quiconque prétendrait en une vie vouloir en décrire tous les ressorts, mais cela ne doit nullement nous pousser à imaginer un degré de réalité supérieur qui serait susceptible d'apporter quelque lumière dans les apparentes ténèbres du réel. Songeons un instant à ce mélange de beauté et de complexité qu'est, par exemple, le vivant. L'Athéisme se propose de connaître le vivant sans jamais recourir à une forme de réalité qui lui serait supérieure, car la complexité même du vivant suffit infiniment à la curiosité et à l'émerveillement. Il en va effectivement de même pour tout ce qui compose l'univers, et même de l'univers pris dans sa globalité. L'Athéisme est donc aux antipodes du nihilisme, du relativisme et du dogmatisme. Ainsi, le retour au réel est le fondement même de la philosophie Athée.</span></div><ul><li><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">L'Athéisme, une philosophie pratique</span></li>
</ul><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">La finalité pratique est au cœur de l'Athéisme. Que serait, en effet, une connaissance dépourvue d'intérêt? Et inversement, que serait une connaissance produite dans la seule finalité pratique? C'est dans cet équilibre que se situe toute la doctrine Athée. La connaissance bien-fondée s'acquiert par l'habile conjugaison de l'esprit critique et de l'esprit de synthèse. Originellement, la connaissance doit être objective, froide et impersonnelle. L'Athéisme s'inscrit dès lors dans une quête de sens à partir de la seule réalité objective. Ainsi, l'Athéisme est une philosophie dont l'<i>humilité</i> vis-à-vis du monde l'amène à élaborer une morale, une éthique et une politique de l'immanence afin de conduire l'Humanité vers un degré de sagesse et de perfectionnement toujours plus élevé.</span></div><div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/5441154959924621727-292199931942371099?l=lephiloblog.blogspot.com' alt='' /></div>Pierre-Alexandre Dutothttp://www.blogger.com/profile/18179349846518304728noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-5441154959924621727.post-74528179013237064992010-10-25T23:37:00.000+02:002010-10-25T23:37:44.834+02:002010-10-25T23:37:44.834+02:00Qu'est-ce que la philosophie?<div class="separator" style="clear: both; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: center;"></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img border="0" height="163" src="http://1.bp.blogspot.com/_u8o71JJYmgE/TMX2TW0-eWI/AAAAAAAAAGI/uqOz5Gmvu9U/s200/Statue+Th%C3%A9mis.png" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="200" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i>Thémis sera le symbole de cette nouvelle philosophie que j'espère féconde.</i></td><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i> </i></td><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i> </i></td><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br />
</td><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i></i></td><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i><br />
</i></td><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br />
</td></tr>
</tbody></table><div class="separator" style="clear: both; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/_u8o71JJYmgE/TMX2TW0-eWI/AAAAAAAAAGI/uqOz5Gmvu9U/s1600/Statue+Th%C3%A9mis.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"></a></div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><i>Qu'est-ce que la philosophie?</i> Cette question est au commencement de toute expérience, de toute entreprise philosophique. Elle est aussi, pour de nombreux philosophes, la question qui se pose en dernier ressort, c'est-à-dire lorsque l'on se <i>retire</i> de la philosophie (si retrait il y a). S'interroger sur ce qu'est la philosophie permet, dans une certaine mesure, de délimiter les contours de la présente discipline. Or délimiter les contours de la philosophie, c'est justement philosopher.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Il n'est donc pas possible de donner une définition <i>a priori</i> de la philosophie sans commencer par philosopher. Ainsi, l'on pourrait aisément affirmer qu'il existe autant de conceptions de la philosophie qu'il existe de philosophes. Déterminer les limites et les caractères propres de la philosophie n'est toutefois pas nécessaire. Nombre d'auteurs philosophent sans pour autant définir formellement ce qu'ils entendent par <i>philosophie</i>. La philosophie est difficile à cerner, à déterminer et à définir dans son essence la plus profonde. Elle est en ce sens semblable à la vie. Il serait encore plus juste d'affirmer qu'elle est,<i> a fortiori</i>, inhérente et intrinsèque à la vie. La philosophie est au cœur de la vie tout comme la vie est au cœur de la philosophie.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Avant d'entreprendre toute démarche philosophique, je souhaite révéler quelle est ma conception de la philosophie et, plus précisément, par quels moyens et à quelles fins j'entends philosopher. Cette démarche préalable n'a certes rien d'obligatoire, mais je l'estime en vérité absolument indispensable </div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">J'ai l'intime conviction que la philosophie est une discipline inhérente et intrinsèque à la vie. Pour le dire autrement, la philosophie est un cercle dont le centre est la vie et dont la circonférence évolue à la mesure de celle-ci. Toutefois, je n'apprécie guère ces formules <i>poétiques</i> que l'on peut interpréter un peu trop librement et parfois dans des sens contraires et qui peuvent parfois cacher beaucoup de vide derrière l'écran teinté des mots. Si les images peuvent éclaircir la compréhension, ce n'est que lorsqu'elles sont claires et intelligibles. Que serait, en effet, une carte géographique sans légende appropriée? Ainsi, la philosophie est bien un <i>cercle</i> dans le sens où elle part d'une délimitation volontaire de ses propres contours à partir d'un point constant: <i>la vie</i>. Sans vie, point de philosophie; l'inverse est cependant faux. La philosophie est strictement humaine mais elle ne doit pas se centrer sur l'Homme ou l'Humanité car, manifestement, l'anthropocentrisme replierait la philosophie sur son auteur et sur elle-même. Or la philosophie, puisqu'elle se sait vulnérable, ne saurait se satisfaire de certitudes préétablies: là est donc sa plus grande force. Elle s'écarte tant du dogmatisme que du scepticisme et tant de la suffisance que de l'insuffisance. Elle aspire à l'objectivité, à la rationalité et à la connaissance bien fondée, de sorte que s'il est concevable de construire une philosophie en-dehors de <i>l'inertie de la vie</i>, cela ne peut s'obtenir sans concessions sur les présentes aspirations. Or que serait une philosophie subjective, irrationnelle et aléatoire dans ses conclusions sinon la négation même de la philosophie?</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Je conçois donc la philosophie comme une méthode, une discipline et une démarche.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Tout d'abord, la philosophie est une méthode. Elle procède avec prudence et circonspection. Ainsi, l'erreur n'est jamais fatale pour qui sait la reconnaître et la dépasser. D'ailleurs, la philosophie se construit généralement sur des erreurs premières qu'elle affine au gré de ses conclusions. Et c'est parce qu'elle avance avec rigueur qu'elle sait également détecter ses propres illusions. La philosophie naît quelquefois de l'intuition et toujours de l'expérience. Elle se construit avec l'appui nécessaire de la raison sans toutefois être aveugle des dérives de celle-ci. Ainsi, la philosophie est une méthode rationnelle.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Ensuite, la philosophie est une discipline parce qu'elle n'est pleinement elle-même que lorsqu'elle se sait originellement <i>ignorante</i>. Il découle de ce postulat d'ignorance primitive la nécessité de fonder toute connaissance véritable grâce à l'esprit critique. Dès lors, toute chose a priori évidente doit être questionnée et toute question doit être elle-même sans cesse repensée. La vraie philosophie va ainsi préférer à la connaissance mal fondée l'ignorance la plus absolue et aux aprioris fallacieux l'abstention totale du jugement. Elle sait aussi se méfier des croyances suspectes et récuse toute superstition. Elle préfère également aux grandes révolutions de la pensée qui s'estiment invincibles les progrès les plus ténus mais les plus sûrs. La philosophie est une discipline d'humilité.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Enfin, la philosophie est une démarche. Philosopher, c'est avant tout être capable de penser par soi-même, de se libérer des conceptions fausses et, certes, de s'inspirer des idées les plus justes mais pour toujours les dépasser. La philosophie est un itinéraire de perfectionnement. Et si elle n'a pas pour prétention d'atteindre une connaissance parfaite et absolue de ses objets, elle en détermine au moins le parcours. En ce sens, la philosophie est une démarche de vérité.</div><div class="blogger-post-footer"><img width='1' height='1' src='https://blogger.googleusercontent.com/tracker/5441154959924621727-7452817901323706499?l=lephiloblog.blogspot.com' alt='' /></div>Pierre-Alexandre Dutothttp://www.blogger.com/profile/18179349846518304728noreply@blogger.com1